Chicago Les cours arrachent une petite hausse en dépit d'une météo favorable
New York, 31 août 2015 (AFP) - Les cours du maïs, du soja et du blé ont réussi à dégager une petite hausse lundi à Chicago, portés par la spectaculaire hausse des cours du pétrole qui a permis de minimiser l'impact d'une météo favorable.
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C'est en toute fin de séance que les cours agricoles se sont redressés, alors que les cours du pétrole, portés par des déclarations venues de l'Opep sur une possible concertation avec d'autres pays producteurs d'or noir, bondissaient de près de 9 % en une séance. Mais durant l'essentiel de la journée, le temps « très favorable » a pesé sur les cours du maïs et du soja, a expliqué Alan Brugler, chez Brugler Marketing and Management. « On prévoit un temps humide, des températures en hausse », a-t-il expliqué, et d'après lui « cela va ajouter des boisseaux rendements ». « La question est de savoir si cela va encore augmenter le rendement prévu par le ministère de l'Agriculture (Usda) le 12 août, ou si cela va seulement augmenter le rendement » sur lequel parient de nombreux investisseurs, bien moins important, a ajouté Alan Brugler.
En tout état de cause, les cours du maïs, restés presque stables, sont sous la pression d'une demande « pas très forte », selon Jack Scoville, chez Price Futures Group. « La Chine, grande acheteuse de céréales pour le bétail ces dernières années, cherche à limiter ses importations et (...) envisage de nouveaux règlements pour limiter les importations », a-t-il précisé. Même si les importations chinoises viennent plus d'Ukraine ou d'Amérique du Sud que des Etats-Unis, « la simple menace de nouveaux règlements pèse sur les prix même s'il existe un potentiel de réduction de la production » en raison de la sécheresse des dernières semaines, a-t-il ajouté.
Le soja pour sa part est menacé par le début de la saison des semis au Brésil : « en devises locales le soja est cher, donc cela encourage à en planter plus », a expliqué Alan Brugler, pour qui il pourrait y avoir 3 % de surfaces supplémentaires plantées en soja au Brésil. « Il semblerait aussi que les producteurs argentins veuillent planter plus de soja », ajoutant au pessimisme ambiant. Jack Scoville entrevoyait toutefois une lueur d'espoir : les prix américains ont suffisamment chuté pour être compétitifs, selon lui. Quant au blé, « les Etats-Unis ne sont pas compétitifs, surtout face à la mer Noire », selon Alan Brugler, sceptique sur la possibilité d'un rebond durable des cours.
Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le contrat le plus actif, a terminé la séance de lundi à 3,7525 dollars, contre 3,7500 dollars vendredi soir. Le boisseau de blé pour décembre, également le plus actif, valait 4,8500 dollars contre 4,8375 dollars précédemment. Le boisseau de soja pour novembre, lui aussi le plus échangé, coûtait 8,8750 dollars, contre 8,8550 dollars.
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